Une grossesse sous dialyse
Cet été, nous avons rencontré Magali Coudeville, prise en charge au sein de NephroCare Nîmes, qui a donné naissance à la petite Théa, le 28 mai 2023. Nous avons échangé avec elle sur son expérience de grossesse, tout en étant dialysée, d’un point de vue médical et personnel. Magali s’est livrée en toute sincérité, et nous la remercions pour ce partage.
Comment allez-vous et comment va Théa ?
Magali Coudeville : elle va très bien, elle grossit bien, elle mange bien, elle dort bien, on a une petite fille assez facile. A part les coliques qui lui font un peu mal et puis la peur de la séparation la nuit, c'est une petite fille qui aime jouer. Ce n’est pas trop compliqué de s'occuper d'elle.
Ne souffrez-vous pas trop de la chaleur ?
Magali Coudeville : Nous sommes habitués. Nous vivons dans le sud ! Mais il est vrai que cette année est particulièrement chaude. Tout le monde est équipé de climatisation. Il faut juste ne pas la régler trop fort pour ne pas faire une différence de température trop importante entre l’intérieur et l’extérieur. La vraie contrainte est que nous ne pouvons pas sortir notre bébé. Moi la chaleur ne me gêne pas trop mais lorsque nous atteignons les 40° c’est compliqué de sortir avec elle.
Venons-en à votre histoire et votre grossesse en tant que patiente dialysée. Notre première question est de savoir si vous aviez suivi un parcours médical spécifique pour être enceinte, ou bien si cela est arrivé n Magali Coudeville : Les choses ne se sont pas faites naturellement, c'est une PMA*. J'ai fait 3 FIV* et la dernière est celle qui a fonctionné, c'était une FIV avec don d'ovocyte. D’une part du fait de mon âge, puisque j’ai 42 ans. Passé 40 ans, les ovocytes, même s'ils sont fécondés, peuvent ne pas tenir. Et puis il y avait la maladie, Les deux premières FIV n’ont pas fonctionné puis nous sommes partis en Espagne.
Est-ce que vous étiez au courant des risques d’une grossesse tout en étant insuffisante rénale ?
Magali Coudeville : Non, pas du tout. Mais dès que j’en ai parlé à ma néphrologue, le Dr Pouliou, elle m'a expliqué que c'était une aventure risquée, que ça pouvait s'arrêter à tout moment, que le bébé pouvait ne pas se développer. Puis que si cela fonctionnait ça serait un accouchement prématuré et puis également que je risquais de développer de l'hypertension, ou encore un diabète gestationnel…
Retrouvez la suite de ce témoignage dans le document pdf ci-dessous
13 octobre 2023